Témoignages

Isabelle Karlshausen

En tant qu’inspectrice, j’analyse au quotidien, et dans tous leurs aspects (juridiques, budgétaires, d’opportunité), tant des propositions de marchés publics que des projets d’arrêtés royaux ou de décisions en matière de personnel, à propos desquels je remets un avis au décideur. Ces propositions et projets ont généralement une incidence financière ou budgétaire.

En quoi consiste votre fonction ?

En tant qu’inspectrice, j’analyse au quotidien, et dans tous leurs aspects (juridiques, budgétaires, d’opportunité), tant des propositions de marchés publics que des projets d’arrêtés royaux ou encore de décisions en matière de personnel, à propos desquels je remets un avis au décideur. Ces propositions et projets ont généralement une incidence financière ou budgétaire. Par ailleurs, par des contacts plus informels, il m’arrive souvent de conseiller l’administration sur des questions spécifiques. Je suis en outre la conseillère budgétaire et financière des  ministres auprès desquels je suis accréditée.

Qu’avez-vous avez fait avant de devenir inspectrice au Corps ?

J’ai travaillé au Service Regulatory & Public Affairs de La Poste, où j’ai notamment suivi à ses débuts le dossier crucial de la libéralisation du secteur postal.

Comment êtes-vous arrivée au Corps ?

Par intérêt pour le secteur public ! Du fait de son caractère interfédéral, de la variété des accréditations possibles (toutes les compétences gouvernementales) et de l’étendue du champ de conseil et de contrôle, la fonction d’inspectrice est idéale pour apprendre à connaître toutes les facettes du secteur public et plus largement  du fonctionnement de l’exécutif.

Quelles compétences sont nécessaires pour cette fonction ?

L’inspecteur écrit ses avis et les signe. Il en donc porte la responsabilité de bout en bout. Un tel fonctionnement nécessite de pouvoir travailler de manière très autonome et d’avoir une importante résistance au stress. Comme pour toute fonction de contrôle, la méticulosité est également fondamentale (il n’y a pas de contrôle à moitié fait !), tout comme la capacité à analyser les risques, de manière à fixer les priorités adéquates.

Je dirais aussi qu’un inspecteur doit garder constamment l’esprit ouvert, sans parti pris, afin d’être en mesure de comprendre et d’analyser utilement les propositions – parfois très novatrices. Enfin, une grande curiosité intellectuelle est essentielle, vu le fait qu’au cours de sa carrière, l’inspecteur est amené à se pencher sur tous les domaines possibles et imaginables du secteur public et du pouvoir exécutif !

Gérard Quinet

Je suis responsable d’une cellule (composée de 13 personnes) chargée de réaliser des audits pour certains fonds européens (FEDER, FSE, AMIF, FEM). Ces audits visent à donner une assurance à la Commission européenne du bon fonctionnement des systèmes de contrôle et de gestion ainsi que, par exemple, de la régularité des dépenses.

En quoi consiste votre fonction ?

Ma fonction comporte deux volets :

J’effectue tout d’abord des missions habituellement dévolues aux inspecteurs des finances. Ces missions consistent, d’une part, à effectuer des contrôles et à remettre un avis sur certaines propositions, avant qu’une décision ne soit prise au niveau du gouvernement, d’un ministre ou d’un fonctionnaire (par délégation). Il peut s’agir d’avant-projets de décrets, de projets d'arrêtés du gouvernement et d'arrêtés ministériels, de circulaires, de propositions relatives à l'octroi de la garantie de la Région, de propositions présentées dans le cadre de la confection des budgets, ou encore de marchés publics ou de subventions.

D’autre part, je suis conseiller budgétaire et financier du ministre auprès duquel je suis accrédité. A cet égard, j’adresse au ministre toute suggestion susceptible d'accroître l'efficacité et l'efficience des moyens engagés, d'améliorer le fonctionnement des services et de réaliser des économies ou des recettes.

Par ailleurs, je suis responsable d’une cellule (composée de 13 personnes) chargée de réaliser des audits pour certains fonds européens (FEDER, FSE, AMIF, FEM). Ces audits visent à donner une assurance à la Commission européenne du bon fonctionnement des systèmes de contrôle et de gestion ainsi que, par exemple, de la régularité des dépenses.

Vous travaillez au bureau de Namur, faites-vous aussi des inspections sur le terrain ?

Oui, dans le cadre de mes missions d’audit principalement. Je me rends à la Commission européenne, auprès des différents services administratifs ou encore auprès des opérateurs, publics ou privés, bénéficiaires de subventions européennes.

Qu’est-ce que vous avez fait avant de devenir inspecteur ?

J’ai d’abord enseigné les mathématiques et les sciences physiques. J’ai ensuite rejoint l’administration publique (SPF Finances et Service Public de Wallonie) avec un passage par un cabinet ministériel (ministre régional du budget).

Comment êtes-vous arrivés au Corps ?

Mes précédentes fonctions m’ont permis de côtoyer de près le travail des inspecteurs des Finances, qui m’a paru diversifié et d’une grande richesse intellectuelle. Et puis, surtout, j’ai pris conscience de l’importance de ce travail en tant qu’élément du processus décisionnel de certains pouvoirs publics.  

Quelles compétences sont nécessaires pour cette fonction ?

Je peux faire une sorte d’inventaire des compétences où l’on trouverait, dans le désordre : de la rigueur, de l’indépendance et de l’ouverture d’esprit, une excellente organisation personnelle du temps et des tâches, une capacité de travailler de manière autonome, des facultés d’analyse et un bon esprit de synthèse, des aptitudes à la rédaction claire et concise, une excellente communication orale, de la discrétion, de la résistance au stress, un désir permanent d’apprendre et plus généralement une très grande curiosité intellectuelle.

Ceci dit, compte tenu des exigences de la fonction, il convient avant tout d’être passionné par les matières traitées et avoir le souci permanent du bon fonctionnement du secteur public. 

(source : www.selor.be)